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Crédit : Les taux remontent, les refus aussi.

Après plusieurs mois  de tétanie et d'assignation à résidence, de réalité virtuelle ravitaillée par des livreurs masqués, l'envie légitime de plus grand et de plus vert avait immédiatement boosté la sortie du premier confinement. Les jardins s'arrachaient rapidement surtout quand une charmante maison s'y trouvait plantée, Boulogne et Paris se disputaient le droit à la verdure et la rapidité de décision.
Refus

Refus de crédit

Or, ces quelques temps, un avis de grand frais, ainsi que le météorologue de l’Elysée nous l’a laissé entendre, semble peu à peu rafraîchir les esprit échauffés par l’enthousiasme de la liberté retrouvée. Les plans sociaux et les prévisions de licenciements sont autant de signes inquiétants qui planent sur le paysage économique. Sans compter que les annonces ainsi faites sont celles des groupes qui peuvent communiquer, pas celles des myriades d’entreprises affaiblies, dont la trésorerie asséchée suscite la prostration et condamne au silence.

Il n’est pas certain, en effet, que les lendemains vocalisent encore et si l’économie n’est pas une science exacte, elle a en tous cas besoin de confiance ; une donnée psychologique indispensable pour résoudre toutes les équations, surtout quand elles sont à plusieurs inconnues. Et précisément, on commence à observer une légère remontée des taux de crédit ainsi qu’une augmentation des refus d’octroi. Les banques, qui sont prudentes (c’est bien connu !) commenceraient-elles à anticiper et à se prémunir vis à vis d’une situation qui deviendrait indélicate pour elles ?

Certaines voix commencent à s’élever pour réclamer plus de souplesse, jugeant la recommandation du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), qui préconise de ne jamais dépasser le taux d’endettement de 33%, comme étant dangereuse et contre productive. D’autres encore évoquent l’allongement de la durée d’endettement pour permettre à plus d’acquéreurs de pouvoir emprunter.

L’avenir nous dira s’il est judicieux d’élargir l’écart des curseurs ou si la prudence est de mise, cependant ce qui est sûr c’est que le marché immobilier est un circuit qui ne peut pas tourner sur lui-même, il lui faut du sang neuf et les primo-accédants sont ces nouveaux globules…

Certaines voix commencent à s'élever pour réclamer plus de souplesse, jugeant la recommandation du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), qui préconise de ne jamais dépasser le taux d’endettement de 33%, comme étant dangereuse et contre productive.