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Crédit en berne …

Autre temps, autres mœurs... Il semble que la période heureuse, mais peut-être insouciante, où le loyer de l'argent était proche du point zéro soit résolument derrière nous. Les banques affichent à présent des taux qui remontent sans cesse davantage de semaines en semaines. Tour d'un horizon qui s'obscurcit à vue d’œil...
Moins de crédits acceptés

Moins de crédits acceptés

Les taux remontent et les chiffres tombent, c’est ainsi qu’entre août et septembre 2022 l’Observatoire Crédit Logement a constaté que le nombre de prêts accordés par les organismes bancaires avait chuté de 34,7% sur un an. Des résultats sans appel qui sont encore plus médiocres que ceux observés pendant le grand confinement du 2ème trimestre 2020… Et même si le taux d’usure, révisé trimestriellement par la Banque de France, a été relevé au 1er octobre, permettant d’élargir un peu l’éventail des possibles, concéder un crédit reste encore très peu rentable pour de nombreux organismes prêteurs.

Si l’augmentation des taux d’intérêts dissuadent, voire font abdiquer, certains candidats acquéreurs, ceux qui restent sur le marché sont maintenant confrontés aux exigences de « richesse préalable ». En effet, pour facilité l’accession à la propriété, les banques réclament maintenant un apport personnel plus important que le ticket d’entrée d’autrefois… Près de 15% d’augmentation de cet apport personnel est en effet observé sur l’ensemble des dossiers traités. Ainsi, des acquéreurs parisiens devront-ils poser sur la table pas moins de 150 000 € pour voir la balance pencher favorablement de leur côté.

Cette augmentation de valeur personnelle initiale s’est également accompagnée d’un allongement sensible de la durée des crédits, un marqueur important qui permet aux emprunteurs d’atteindre leurs objectifs mais qui révèle également une nette dégradation du pouvoir d’achat. Ainsi, sur l’ensemble du territoire, 65% des dossiers validés l’ont-ils été avec une durée excédant 20 années…

Pour corriger cette situation il faudrait évidemment que le contexte politico-économique s’améliore et que l’apaisement soit vraiment recherché. Quoiqu’il en soit, même s’ils sont mis en difficulté, ce sont maintenant les acquéreurs qui ont la main et qui finiront par contraindre les vendeurs à baisser leurs exigences pour que la soudure puisse s’opérer…

l'Observatoire Crédit Logement a constaté que le nombre de prêts accordés par les organismes bancaires avait chuté de 34,7% sur un an.