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Selon l’observation faite par le site Bien’ici, les annonces de location représentent moins de 30 % des offres immobilières ; Toujours selon ce même indicateur c’est une contraction de plus de 10 points par rapport au ratio d’avant la crise sanitaire.

Un phénomène qui peut s’expliquer par différents facteurs, dont les effets cumulatifs risquent de sérieusement menacer cette offre de marché, pourtant essentielle pour contrer la crise, quasi permanente, du logement en France.

On peut évoquer, par ordre d’apparition en scène, les dispositions relatives à la loi ALUR avec la création des zones tendues et des Observatoires des loyers. Des mesures qui ont permis de dépister les marchands de sommeil ou les bailleurs malveillants et abusifs mais qui ont aussi dissuadé certains propriétaires de poursuivre leur activité préférant alors vendre leur bien ou le louer d’une autre manière…

Et précisément, c’est là qu’intervient une nouvelle pratique de marché, favorisée par les plateformes célèbres de mise en location temporaire directement de particulier à particulier. Ces plateformes offrant le support et la visibilité pour 25 % de commission, les bailleurs d’un nouveau genre peuvent proposer leur studio ou leur 3 pièces à des locataires de passage et augmenter leur tarif comme bon leur semble en restreignant un peu plus le marché locatif local et quotidien. Une nouvelle façon de louer, laquelle certes réclame quelques efforts de conciergerie, mais assure une rentabilité bien supérieure à un usage classique. Et si certaines communes légifèrent pour restreindre les effets de ces pratiques, beaucoup d’autres n’ont pas encore pris la mesure de la menace.

Viennent enfin les différentes obligations pour la bonne cause environnementale. Avec un effet « épée de Damoclès », les propriétaires-bailleurs vont devoir isoler leur logement sous peine d’une interdiction de louer. Les sentences s’échelonnent tout au long de la décennie 2020 et si certains se plient car c’est nécessaire, d’autres abandonneront car c’est impossible. Fatalement le marché locatif se réduira et viendra grossir le marché des biens à vendre… Sauf que ceux qui cherchent à louer n’ont pas les moyens d’acquérir et même si les prix baissent du fait de l’augmentation de l’offre et du taux des crédits, l’augmentation du coût de la vie ne les placera pas en situation d’acheteur. Et puis, un bailleur airbnb n’est pas contrôlé sur ses tarifs et sa signature carbone…